La violence de la neige tombe en douceur
Un homme seul dans une chambre ne trouve pas le sommeil. Une nuit de doute, une nuit d’insomnie aux questions « existentielles » : tragédie du quotidien, banalité de la vie. Une première idée en évoque une autre, en une suite d’associations d’idées. Le présent est du passé qui se construit et le passé interrogé au présent.
Une solitude qui tend son propre miroir en un monologue intérieur. Une pensée à voix haute pour le théâtre mais aussi un espace mental à créer, une poésie à inventer pour rendre l’invisible visible aux spectateurs.
Le cinéma, les séries télé, les publicités ont accéléré le rythme des images, du discours... Loin des réflexes imposés par l’industrie de l’image, sommes-nous encore capables de prendre le temps de regarder et d’entendre... un personnage qui ne nous propose que la simple évidence de son état d’ « Être », son introspection, à travers la poésie du « vide » et de la « lumière » ?
Une chambre : métaphorique, un espace flottant, un espace mental, un cocon, les sons intérieurs / extérieurs. La présence d’un acteur, qui pense à voix haute un corps qui respire, qui a chaud, qui s’éprouve. Des silences qui laissent place à l’imagination du spectateur.
L’Horloge de pépé Kondy
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L’histoire que l’on nous enseigne est principalement celle des classes dominantes, rois de France et autres élites plus ou moins légitimes. Aussi l’auteur (Benjamin Kauffmann) ne pouvant s’identifier décide d’interroger sa propre histoire. Seul en scène, il nous parle des personnages de sa mythologie schnapeulbouk et picaresque : la famille. Certain que l’anecdote rejoint l’universel, on n’en retrouve pas moins le parcours de chacun, de notre perte d’innocence radicale à notre monde d’injustice.
Les compétents textes de Feydeau
projet de reprise du spectacle " les célèbres inconnus"
Nous sommes aujourd’hui dans un monde riche d’experts, de spécialistes en tous genres. Le moindre problème d’actualité trouve sa réponse grâce à eux : interviews d’experts en économie, en sondage, en politique, en médecine, en crise financière etc. et comme nous pouvons le constater tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Feydeau donne la parole à ses gens qui «savent mieux que tout le monde» en nous présentant ses monologues et sa comédie bouffe « l’homme de paille ». C’est en suivant le parcours de deux individus, Farlane et Salmèque, dans leur course forcenée à la reconnais- sance, au pouvoir, à l’argent et qui expriment leur avis sur tout, haut et fort que nous comprendrons la pertinence aujourd’hui indispensable des experts ou des compétents...
Attaquons comme la lune !
Pitoupitoukoi... Conte !
spectacle écrit et mis en scène par Benjamin Kauffmann avec Sonia Belskaya, Arthur Gomez, Cécile Laforest, Gregoire Peyrot
[...]"c'est quoi toutes ces croix blanches sur le bord de la route ? Ici c'était la guerre, en dessous de chacune il y a un soldat enterré. C'était aussi simple que cela.Un jour, j'ai compris qu'un soldat c'était un humain avec une histoire, des parents, une épouse, des enfants. Lui était parti à la guerre mais il n'était jamais rentré de son voyage d'affaires. C'était comment là-bas ?
Sortie du CD Nycthémère + Concerts de Benkofski
Sortie en juillet 2017. Autoproduit. Il est resté de septembre à décembre 2017 dans les 27 premiers sur les radios du Réseau Quota. " En simple piano-voix ou sur des rythmes électrisants de guitares, il alterne pamphlets politiques rageurs et portraits à vif de personnages croisés dans l'existence, sans aucune illusion sur notre monde d'injustice;" magazine Hexagone hiver 2018
Pitoupitoukoi... Conte !
écrit et mis en scène Benjamin Kauffmann avec Souleymane Ndjaay puis Alassane Kouyaté, Benjamin Kauffmann
critiques
à partir du 19/09/2010
La critique de la rédaction
Voici un petit bijou de spectacle qui prend la forme d’un conte africain, subtilement raconté et mis en musique par Benjamin Kauffmann, comédien et auteur du texte, et Alassane Kouyaté, conteur et musicien. Ces deux-là nous mènent par la main en pleine Afrique, à l’ombre d’un manguier, au rythme du tama et d’un balafon, pour dire l’histoire terrible d’un roi despotique qui demande au peuple de lui bâtir un royaume suspendu
- à la Lune !- en envoyant des enfants soldats tuer leurs pères et leurs grands-pères, pour écrémer une population trop nombreuse. Mais comme dans tous les contes et les fables, la légende ne se passe pas de morale. Grâce à un vieux sage, le méchant roi deviendra bon, les hommes cesseront –pour un temps- de s’entretuer comme des animaux, et le petit Moussa réunira encore tous ses copains pour jouer et chanter à l’ombre du manguier. Dans le conte, on trouve aussi des lézards qui se disputent, un chien dépité d’amertume et un cheval trop fier pour ne pas être égoïste. Les comédiens musiciens débordent d’énergie et de dextérité, passant d’un personnage à l’autre, interpellant le public.
A savourer à partir de 6 ans, à recommander à tous les autres.
Hélène Kuttner
Premiere.fr